Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
Lorsque dans votre enfance, vous feuilletiez les albums Astérix & Obélix, vous étiez de mèche avec ce petit et ce gros insoumis qui ne supportaient ni l’ordre établi, ni l’envahisseur impoli et carnassier du prêt à penser. Vous vous bidonniez à leurs aventures et l’envie secrète de posséder la potion magique qui rend invulnérable, vous agaçait sérieusement la bouche.
Mais vous pensiez, ce village est une utopie. Croire en son existence vous permettait d’avancer un pas devant l’autre en espérant... peut-être qu’un jour ! ...
Ce week-end, lors de mes lectures musicales à Grigny au salon de l’écrit à l’écran LIBERER, RESISTER, la fiction s’est parée de réalité.
Une ville de gaulois irréductibles existe bel et bien dans ce beau pays qui confond démocratie et autoritarisme. Une ville qui n’est pas une bande dessinée, mais dont le coeur bat pour l’humain.
Située, près de Lyon, peuplée de 9000 habitants, Grigny abrite le maire René Balme, fondateur du collectif pour un Non de gauche et des habitants en position « debout », bien vivants et fiers de l’être.
Leurs batailles au quotidien soulignent un droit à la parole des citoyens, un authentique service public, un véritable programme de rupture avec le capitalisme et une allergie viscérale à toute forme d’injustice.
La démocratie participative pratiquée n’en est pas une à la sauce électoraliste de Dame Ségolène Royal où l’on tire à la courte-paille 15 personnes qui surveilleraient le gouvernement, à Grigny elle est volontaire et active, elle se prononce même sur les budgets.
Dépourvue de parcmètres mais dotée d’une médiathèque Léo Ferré, d’une maison Internet, d’un petit abri spontané pour les chats sauvages et bien d’autres surprises encore, Grigny la chaleureuse, s’étire sur un Rhône indomptable aux couleurs hypnotisantes.
Le secret de la potion magique ?
Moi j’avais un faible pour ces pauvres Romains (va-t-en savoir pourquoi... ;D) qui dérouillaient sans cesse.
Surtout pour ceux crasseux et en plein laisser-aller de Tartopum, qui attendaient la relève en accomplissant mollement quelques tâches ménagères... :)
Ceci dit ce témoignage fait trop plaisir à lire. Ainsi existerait-il en France des communes où strasse et paillettes n’auraient pas encore flingué la politique dans ce qu’elle a de plus noble à offrir : une gestion de la chose publique faisant fi des intérêts perso, pleine de bon sens, initiative et fantaisie.
Heureux qui comme Franca et Di2 a fait un beau voyage... :)
Sirieix