Je suis partie aujourd’hui
Les soins palliatifs à domicile ou le dernier train avant le bleu du ciel par Franca Maï
Franca Maï : Fleurs vénéneuses extrait Crescendo (vidéo)
En discutant avec la nouvelle génération d’électeurs, celle qui vient d’avoir dix huit ans et jusqu’à vingt cinq ans, l’âge qui ouvre des "droits" au rmi, je me rends compte que beaucoup ne vont pas voter pour élire un représentant qui les convainc, et en qui ils auraient confiance, mais contre le clan adverse, et surtout contre le FN.
Or, il me semble important d’expliquer qu’il ne faut jamais voter contre, mais pour ; contre un parti, des idées, etc, mais pour un parti, celui en lequel est rassemblé les éléments les plus importants auxquels nous sommes attachés par des idées, celles dans lesquelles ont peut se retrouver, mais non pour un homme ou une femme.
Cependant, par quel miracle, dans la petite dizaine de partis qui se présente, il s’en trouverait un qui réunirait à lui tout seul les attraits et l’aspiration de tout un peuple ?
Bien sûr, on se dit, c’est mieux de choisir tel (le) ou tel (le) que tel (le) ou tel (le) autre, pour des raisons d’ailleurs qui n’ont rien à voir avec leur programme respectif, mais tout à voir avec une sensibilité, parce qu’un programme n’est qu’un enjeu électoral, et non un projet de société sérieux.
En tout cas, pas en conservant les structures de l’Etat démocratique actuelle.
C’est l’ambition et l’arrogance qui sont les véritables moteurs de ce monde, et non la réflexion.
Il n’appartient pas à un chef d’Etat, même auréolé d’une éthique équitable, de renverser l’ordre dominant de l’argent, parce qu’un tel ordre ne peut se renverser que par une réelle révolution où est mis en jeu le désir et l’attention, le refus et l’écoute, la parole donnée, et la parole mensongère... bref, tout ce qui fait l’être en son humanité.
Alors ?
Voter pour éviter le pire ?
Ou pour se donner les moyens de vivre libre ?
Je vois mal une Ségolène aller dans le sens de la liberté, mais plutôt dans celui du sacrifice (ne pas oublier qu’elle est chrétienne, de famille de militaires).
Et Clémentine Autin ?
J’ai écouté ses propos. Elle garde une blessure suite à un viol qu’elle a subi, qui la détermine comme féministe.
Car, ce qui importe, me semble-t-il, n’est pas d’être féministe, socialiste, écologiste, "égaliste"... Que sais-je encore, mais de tenter les débats en développant sa propre personnalité.
Sous une telle autorité, les comportements sont soumis par la peur, c’est-à-dire tout le contraire de la liberté, et de l’intelligence que la liberté provoque, parce que rien n’est plus dangereux qu’être libre.
Celà oblige à la réflexion et la sagesse, sinon c’est la destruction.
Avons nous si peu confiance en nous que nous éprouvons le besoin d’être gouvernés, c’est-à-dire, comme disait Proudhon, être gouverné par les coups ?
Je crois important d’en discuter avec les jeunes gens qui vont voter pour la première fois, car je sens bien que tout ça, dans leur tête, ce n’est pas clair, et que la tendance serait d’obéir aux institutions.
Quant à moi, je ne déroge pas à ma règle de conduite qui est mon refus net de mettre un bulletin de vote dans une urne, car je ne suis pas libre dans un tel instant, mais seulement obéissant à un système ; système qui me méprise, et que je nie.